Énumération des commandes, déplacez-vous pour quitter. Flèche du bas : Avancer par lignes, Flèche du haut : Reculer par lignes, Tabulation : Avancer par liens ou champs de saisie, Shift + Tabulation : Reculer par liens ou champs de saisie, Entrer : Action/Aller à, Échap + m : Basculer entre les modes débutant et confirmé, Échap + c : Réécouter les commandes. Mode Débutant.

Asutralie (page 2)

Nous marchons très longtemps avant d’arriver au réservoir. Il se trouve en contrebas de la falaise, dans un pli, une protofente.

Je le sens avant de le voir, au changement très subtil qui s’opère dans l’air.

Une humidité aussi fugace que le souvenir d’une odeur de cigarette. Plaquée au visage, aux sourcils, comme un masque d’argile.

Et paradoxalement, plus on avance, moins on la sent. Ou plutôt moins on la remarque.

C’est toujours le changement brusque, qui frappe. Et puis le chant des grenouilles, qui se taisent précisément au moment où nous arrivons.

Je me rappelle une route interminable. La fatigue qui fait dodeliner la tête et les poignets. Un engourdissement fauve.

Puis les roues crissent sur le sable lisse. On se gare devant un bat où l’on ne sert que de l’alcool. Impossible de boire un café.

La porte des toilettes a été défoncée à coups de pied. J’urine en tâtant les bords rêches, à la texture de biscuit mâchouillé, du trou dans la porte. La porte est en contreplaqué.

Je ne comprends pas l’anglais que parlent les gens d’ici. Nous sommes perdues. Nous buvons une bière froide avant de reprendre la route interminable.

Nous découvrons une ancienne carrière de jade. La jade est une roche excessivement douce au toucher, agréablement fraîche et lisse.

Je bave dans un didgeridoo dont je parviens à grand peine à extraire quelques sifflements rauques.

Vous pouvez vous arrêter pour jouer quelques notes dans le champ de saisie qui suit en utilisant les lettres de votre clavier pour générer des sons. Appuyez sur tabulation pour l'atteindre. Pressez à nouveau tabulation pour quitter et poursuivre.

La musicienne reprend son instrument. Sa musique me plonge dans un type de transe dont j’ai du mal à m’extraire.

Un village qui sent le brûlé. Impossible de capter la radio dans la voiture. Ou seulement par bribes insanes et morbides.

Je me projette dans le générique de Contact.

À l’époque où j’ai vu le film, je n’ai pas encore lu Carl Sagan.

Je n’ai en tête que la voix de Jodie Foster. Et ces ondes qui s’effilochent à mesure que nous dérivons plus loin, loin du système solaire.

Trois roches, qu’on appelle les trois sœurs, veillent sur une gorge grondante.

L’odeur des pins, les fougères qui grattent les mollets.

Contact (scène d'ouverture)

Contact (bande originale)

Contact (Wikipédia)

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